L’exposition des mineurs à la pornographie : un constat alarmant, des conséquences graves
Depuis plusieurs années, les professionnels de santé ainsi que les acteurs du numérique s’accordent à reconnaître l’impact négatif de la pornographie sur le développement psychologique des enfants. Si la majorité des parents sont conscients que le numérique augmente le risque d’accès aux contenus inappropriés , la première exposition à la pornographie arrive de plus en plus tôt, la plupart du temps avant 12 ans, et elle est très souvent involontaire : un jeune sur deux affirme être tombé dessus par hasard, et plus de la moitié estime avoir vu ses premières images pornographiques trop jeune .
Or l’exposition prématurée des mineurs aux contenus pornographiques peut engendrer de graves conséquences : choc ou traumatisme, notamment lors d’une exposition involontaire. Près d’un quart des jeunes déclarent que la pornographie a eu un impact négatif sur leur sexualité en leur donnant des complexes et 44% des jeunes ayant des rapports sexuels déclarent reproduire des pratiques qu’ils ont vues dans des vidéos pornographiques.
Enfin, la pornographie représente un obstacle à l’égalité entre les femmes et les hommes : la majorité des contenus pornographiques aujourd’hui sur Internet tend à valoriser la domination masculine et à mettre en scène des scènes de violences à l’égard des femmes. Ces images influencent les plus jeunes.
Accompagner les parents pour mieux protéger leurs enfants dans l’espace numérique
La lutte contre l’exposition des mineurs à la pornographie a été annoncée comme une priorité par le président de la République fin 2019. C’est pourquoi les ministères en charge des solidarités et du numérique ont lancé le 9 février 2021, à l’occasion du Safer Inter Day, une campagne visant à interpeller les parents d’enfants et d’adolescents sur l’exposition à la pornographie et ses conséquences.
Il n’existait pas de site à destination des parents visant à les informer sur les risques liés à l’exposition de leurs enfants aux contenus pornographiques et centralisant les solutions pour y remédier.
La campagne a marqué le lancement d’une nouvelle plateforme, jeprotegemonenfant.gouv.fr, qui informe, conseille et accompagne la mise en place du contrôle parental.
La création de cette plateforme a fait suite à la signature d’un protocole d’engagements signé par 32 acteurs public, privés et associatifs, en février 2020. Ce site,conçu pour les parents, explique comment mettre en place des outils de contrôles parentaux et propose des contenus d’éducation à la sexualité pour libérer la parole entre parents et enfants.
Pour en savoir plus rendez-vous sur jeprotegemonenfant.gouv.fr
Découvrez le spot de campagne
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- Affiche A4 - Campagne #JeProtègeMonEnfant
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- Flyer - Campagne #JeProtègeMonEnfant
Le CSA et l’ARCEP ont conjointement piloté le comité de suivi de cette plateforme, dont tous les signataires étaient membres.
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Communiqué de presse (version accessible) - Exposition des jeunes à la (...)
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