Assistant de régulation médicale (ARM)

publié le23.05.19 mise à jour16.05.23
Sans bacManagement / administratifMétiers de la santéProfessionnels

Acteur essentiel de la chaîne des secours, les assistants de régulation médicale (ARM) sont les premières personnes qui répondent lorsqu’on compose le n° 15. C’est pourquoi, sous la supervision d’un médecin régulateur, ils doivent savoir faire preuve de calme, d’assurance et d’empathie pour orienter au mieux les personnes contactant le SAMU ou le service d’accès aux soins (SAS). Devenir ARM, c’est être en capacité d’écouter les appelants et/ou leurs proches et de faire face à des situations très diversifiées. C’est aussi choisir un métier qui recrute et qui offre de véritables perspectives d’évolution.

Découvrez le métier d’assistant de régulation médicale !

Les centres de régulation médicale recrutent | Vaudreuil Varlin, du SAMU 93, présente son métier
par Ministère de la Santé et de la Prévention
https://www.youtube.com/watch?v=Qk9pRfd0zeE

Voix-off :

Urgence santé SAMU 93, bonjour. Une école primaire, c’est ça ? D’accord, vous êtes au rez-de-chaussée, à l’étage ? Vous êtes où ?

Vaudreuil Varlin, ARM SAMU 93, Hôpital universitaire Avicenne AP-HP :

L’assistant de régulation médicale est l’agent d’assistance publique qui travaille au SAMU et qui décroche le 15 pour apporter une aide médicale, une assistance médicale à la population dans son bassin de vie.

Voix-off :

Vous êtes sur quelle ville, madame ? À quelle adresse ?

Vaudreuil Varlin, ARM SAMU 93, Hôpital universitaire Avicenne AP-HP :

On sécurise l’appel dans un premier temps pour savoir où se trouve la personne pour envoyer les moyens directement, sans perdre de temps. En étant assistant de régulation médicale, nous sommes le premier maillon de la chaîne des soins.

On fait des premiers gestes d’urgence. Des fois, on guide les massages cardiaques par téléphone.

Voix-off :

Dites-lui de lever les deux bras vers le haut et dites-moi ce qui se passe, madame, s’il vous plaît.

Vaudreuil Varlin, ARM SAMU 93, Hôpital universitaire Avicenne AP-HP :

Chaque appel est régulé par le médecin de la PDS ou le médecin AMU.

Voix-off :

Oui, c’est un appel à Épinay-sur-Seine pour un monsieur de 89 ans. Malaise, somnolent. J’ai mis les pompiers. Je vous la passe.

Vaudreuil Varlin, ARM SAMU 93, Hôpital universitaire Avicenne AP-HP :

Des fois, lorsqu’on décroche le téléphone, on sent que le stress monte. C’est à ce moment-là qu’il faut savoir gérer son stress pour être opérationnel.

Forcément, il faut être empathique avec ceux qui appellent le 15. Parce qu’en général, derrière chaque appel, il y a toujours une souffrance, il y a toujours une aide à apporter.

Voix-off :

La fièvre, et là, il a 40, c’est ça ? D’accord. Ne quittez pas. Bon courage à vous madame.

Vaudreuil Varlin, ARM SAMU 93, Hôpital universitaire Avicenne AP-HP :

Pour faire ce métier, il faut passer le concours pour entrer au centre de formation de régulation médicale, où l’on est formé durant 10 mois.

C’est un métier attractif, on est aux 35 h de travail, une plage horaire de 24 h. On peut travailler soit du matin, d’après-midi ou des fois, de nuit.

C’est un métier qui recrute beaucoup en ce moment. C’est un métier qui est très attrayant, on apprend beaucoup, notamment avec les collègues, les collègues médecins et les collègues ARM. C’est un métier d’avenir qui est en pleine reconstruction.

On peut être ARM et aussi coordinateur. Au fur et à mesure, on peut monter les échelons.

Je suis heureux dans le métier parce que tous les matins, quand je me réveille, je sais que je vais aider les gens.

Auprès de qui ?

L’assistant de régulation médicale exerce dans les SAMU/centres-15 et les SAS. L’ARM est le premier interlocuteur de tout appelant en cas d’urgence médicale ou de besoin de soins non programmés.

Le SAS est un élément clé du nouveau modèle de prise en charge des patients pour répondre à la demande de soins vitaux, urgents et non programmés de la population grâce à une chaîne de soins lisible et coordonnée entre les acteurs de l’hôpital et de la ville.

Où peut-on exercer ?

L’ARM exerce à l’hôpital, plus précisément au sein des SAMU et des SAS qui assurent une écoute médicale 24 heures / 24 et 7 jours / 7.

Quelles missions au quotidien ?

Doté d’une maitrise des situations de stress, d’un bon relationnel et d’une bonne capacité d’écoute, l’assistant de régulation médicale contribue à la bonne orientation des personnes en situation d’urgence.

Sous la responsabilité du médecin régulateur, l’ARM est amené par exemple à :

  • accueillir, écouter et analyser les appels d’urgence ;
  • gérer les situations de stress et d’urgence des appelants ;
  • hiérarchiser les appels par un questionnement précis des appelants ;
  • activer les moyens d’action appropriés sous la responsabilité d’un médecin ;
  • maîtriser les outils informatiques et téléphoniques.

Pour quel salaire ?

Le salaire d’un assistant de régulation médicale est de :

  • 1 800 € brut mensuels en début de carrière,
  • 3 200 € brut mensuels en fin de carrière.

Le métier d’ARM relève de la catégorie B de la fonction publique hospitalière.

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Quelle formation ?

La formation est accessible aux titulaires du baccalauréat ainsi qu’aux personnes disposant d’au moins 3 ans d’expérience professionnelle à temps plein.
La formation dure un an et se répartit en 1 470 heures de formation, à part égale entre enseignement théorique et stages.

Un enseignement à distance est également possible pour 70 % de l’enseignement théorique.

Les candidats peuvent s’engager via la formation initiale, la formation continue et la validation des acquis de l’expérience ou encore l’apprentissage. Leur sélection se fait à partir d’un dossier et d’un entretien permettant d’apprécier leur motivation et leurs aptitudes.

Des dispenses de suivi de certains enseignements et de certaines évaluations de la formation ARM seront accordées aux titulaires des diplômes ou titres professionnels, entre autre pour les aides-soignants, auxiliaires de puériculture, ambulanciers, accompagnants éducatif et social, aides médico-psychologique.

13 centres de formation d’assistant de régulation médicale (CFARM) sont répartis sur l’ensemble du territoire.

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