Masseur-kinésithérapeute

Professionnel de santé, le masseur-kinésithérapeute met en œuvre la rééducation des troubles du mouvement, des troubles de la motricité, des déficiences ou des altérations des capacités fonctionnelles. La pratique de la kinésithérapie comporte également la promotion de la santé, la prévention et le diagnostic kinésithérapique ainsi que la dispensation d’activité physique adaptée. Le masseur-kinésithérapeute peut aussi intervenir dans le domaine du sport et de la prévention.

Lorsqu’il agit dans un but thérapeutique, le masseur-kinésithérapeute exerce sur prescription médicale. Les séances de rééducation, prescrites par un médecin, sont remboursées par la sécurité sociale.

Quelles sont les principales activités ?

Le kinésithérapeute, acteur de santé publique et de prévention, prévient et soigne de la naissance jusqu’à la fin de vie. Il accompagne les patients à toutes les étapes de la vie, pour les aider à prévenir les maladies et à les traiter quand elles sont présentes.

Le champ d’intervention du kinésithérapeute est étendu : maladies neurologiques, traumatologies, rhumatismes, traitement des troubles de l’équilibre, de l’incontinence urinaire et fécale, traitement des affections respiratoires et cardio-vasculaires, des troubles de la déglutition, rééducation pédiatrique, kinésithérapie du sport, etc. Le kinésithérapeute travaille en étroite collaboration avec l’équipe médicale et l’équipe soignante.

Dans le champ thérapeutique, à partir de la prescription médicale, le kinésithérapeute établit un bilan des capacités et déficiences de ses patients. Il fixe, avec eux, des objectifs de soins et propose un programme adapté de rééducation. Il explique les méthodes et les techniques qu’il va employer durant les séances. Il le fait en toute indépendance et en pleine responsabilité.
Il participe également à des actions de santé publique et notamment à la lutte contre le tabagisme dans la mesure où il peut prescrire des substituts nicotiniques, donnant ainsi accès à ses patients au forfait d’aide au sevrage tabagique.

Le kinésithérapeute exerce aussi bien à l’hôpital, qu’en clinique, en maison de retraite ou en cabinet de ville.

Pour quelle rémunération ?

La rémunération dépend du statut du masseur-kinésithérapeute (fonctionnaire, contractuel de la fonction publique, salarié du secteur privé, libéral etc) et du contrat qu’il a signé.

En 2019, à l’hôpital, le revenu moyen net des masseurs-kinésithérapeutes était d’environ 2 300 €.
Le revenu mensuel moyen net des masseurs-kinésithérapeutes libéraux était estimé à 3 000 €.

Quelles sont les compétences et qualités nécessaires ?

Le métier de kinésithérapeute requiert des compétences importantes en matière de rééducation mais aussi des qualités humaines : le contact humain, l’empathie et une bonne capacité d’écoute sont primordiales.

Le kinésithérapeute doit être en mesure de choisir les techniques appropriées et les soins adaptés aux besoins de la personne, en respectant les protocoles d’hygiène et les règles de bonnes pratiques.

Quelle est la formation à suivre ?

Pour exercer, le kinésithérapeute doit être titulaire d’un diplôme d’État (DEMK) et inscrit à l’ordre.
Le DEMK s’obtient à l’issu de 4 années de formation délivrées en institut de formation en masso-kinésithérapie (IFMK), divisées en 2 cycles et sanctionnées de 240 ECTS.

Les modalités de sélection pour entrer en IFMK sont définies dans les conventions d’admission signées entre les directeurs d’IFMK et les présidents d’université. La sélection est réalisée à partir des résultats obtenus lors d’une première année universitaire conduisant à l’obtention de 60 ECTS en PASS (parcours accès santé spécifique), LAS (licence option accès santé) ou STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives).

Les titulaires d’un diplôme obtenu dans l’UE peuvent aussi exercer en France après avoir accompli les formalités prévues par le code de la santé publique.

Évolution – passerelles vers d’autres métiers :

Vous souhaitez bénéficier d’une passerelle pour intégrer un institut de formation en masso-kinésithérapie ? Sachez que vous pouvez être dispensé du suivi et de la validation d’une partie des unités d’enseignement des cycles 1 et 2 si vous êtes titulaire d’un diplôme de la liste suivante (article 25 et article 26 de l’arrêté du 2 septembre 2015 relatif au diplôme d’Etat de masseur-kinésithérapeute) :

  • un diplôme reconnu au grade de master
  • un diplôme mentionné au 1° de l’article 25 de l’arrêté du 2 septembre 2015 précité
  • une licence dans le domaine sciences, technologies, santé
  • une licence en sciences mention STAPS
  • un titre de formation de masseur-kinésithérapeute ou équivalent délivré par un Etat membre de l’union européenne ou un autre Etat partie à l‘accord sur l’espace économique européen.

Cette dispense devra être autorisée par le directeur de l’institut, sur proposition de la commission d’attribution des crédits et décision de la section compétente. Cela, pour le traitement pédagogique des situations individuelles des étudiants et à partir d’une comparaison entre la formation qu’ils ont suivie et les unités d’enseignement composant le programme du diplôme d’Etat de masseur-kinésithérapeute.

Vers le site emploipublic.fr