Champs électromagnétiques émis par les compteurs communicants

Avis et rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) relatif aux compteurs communicants

Suite à la mise en œuvre en 2015 sur l’ensemble du territoire du déploiement des compteurs électriques intelligents (35 millions de foyers concernés), aussi appelés Linky, des particuliers et des associations ont exprimé leur inquiétude sur de potentiels effets sanitaires de ces compteurs.

Dans ce contexte, la Direction générale de la santé (DGS) a saisi l’Agence nationale de sécurité sanitaire
de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) le 30 septembre 2015, lui demandant une synthèse comportant :

-  la nature des rayonnements émis par les compteurs intelligents (comptage de l’électricité, de l’eau du gaz) et les réseaux nécessaires à l’acheminement des données collectées (rayonnements induits par les courants porteurs en ligne ou par l’usage du Wifi, antennes relais spécifiques à ce type de réseaux…),
- le niveau d’exposition de la population, notamment dans les locaux d’habitation et à proximité des compteurs, et les risques associés
-  des propositions sur les axes de recherche ou de surveillance à développer, le cas échéant.

Les compteurs d’électricité « Linky » communiquent de façon filaire, via le réseau de distribution d’électricité, par la technologie du courant porteur en ligne (CPL) avec des points relais des informations de consommation. Les compteurs de gaz « Gazpar » et les compteurs d’eau communiquent avec ces points relais par liaison radio sans-fil.

Dans son avis et son rapport d’expertise rendus publics le 14 décembre 2016, l’Anses fait le constat que les campagnes de mesure relatives aux champs électromagnétiques émis par les courants porteurs en ligne des compteurs Linky ont mis en évidence des niveaux très faibles comparables à ceux émis par les dispositifs électriques ou électroniques domestiques (lampes fluo-compactes, chargeurs d’appareils électroniques, tables de cuisson à induction…).

Les données disponibles à ce jour amènent l’Agence à conclure à une faible probabilité que l’exposition aux champs électromagnétiques émis par les compteurs communicants radioélectriques (gaz et eau) et les autres (électricité), dans la configuration de déploiement actuelle, engendre des effets sanitaires à court ou long terme.

L’agence recommande aux opérateurs de fournir une meilleure information du public. Elle encourage le développement de méthodes et d’outils (normes techniques) propres à assurer une caractérisation de l’exposition des personnes.

En savoir plus

- Compteurs communicants : des risques pour la santé (ANSES)