Point de situation en France et en Europe
Des cas de variole du singe (Monkeypox en anglais) sans lien direct avec un voyage en Afrique du Centre ou de l’Ouest ou des personnes de retour de voyage ont été signalés en Europe et dans le monde depuis début mai 2022. Depuis cette date, l’épidémie concerne un nombre croissant de pays et la maladie fait l’objet, en France comme en Europe, d’une surveillance renforcée.
Consulter :
Le point de situation épidémiologique en France sur le site de Sante Publique France
Le communiqué de presse du 01 août "La France poursuit son engagement dans la recherche pour lutter contre la variole simienne"
Le communiqué de presse du 20 mai "Un premier cas confirmé de Monkeypox sur le territoire national"
Symptômes et durée d’incubation
L’infection par le virus de la variole du singe peut provoquer une éruption vésiculeuse, faite de vésicules remplies de liquide qui évoluent vers le dessèchement, la formation de croutes puis la cicatrisation. Des démangeaisons peuvent survenir. Les vésicules se concentrent plutôt sur le visage, dans la zone ano-génitale, les paumes des mains et plantes des pieds, peuvent être présentes mais également sur le tronc et les membres. Les muqueuses sont également concernées, dans la bouche et la région génitale. Cette éruption peut s’accompagner de fièvre, de maux de tête, des courbatures et d’asthénie. Les ganglions lymphatiques peuvent être enflés et douloureux, sous la mâchoire, au niveau du cou ou au pli de l’aine. Des maux de gorge sont également signalés.
L’incubation de la maladie peut aller de 5 à 21 jours. La phase de fièvre dure environ 1 à 3 jours. La maladie guérit le plus souvent spontanément, au bout de 2 à 3 semaines mais parfois 4 semaines.
Mode de transmission de la maladie
La transmission du virus Monkeypox se produit lorsqu’une personne entre en contact avec un animal, un être humain ou des matériaux contaminés par le virus. Le virus pénètre dans l’organisme par une lésion de la peau (même non visible), des voies respiratoires ou des muqueuses. La transmission de l’animal à l’homme peut se faire par morsure ou griffure, par la préparation de viande de brousse, par contact direct ou indirect avec des fluides corporels ou du matériel de lésion. Il n’y a pas habituellement d’animaux réservoirs présents en Europe.
La transmission interhumaine se produit à l’occasion d’un contact prolongé en face à face par des gouttelettes respiratoires ou par contact direct avec une personne infectée, à travers les fluides corporels, les lésions cutanées de la maladie ou les muqueuses internes comme la bouche, ainsi que de manière indirecte par des objets que le malade a contaminés, comme des vêtements ou du linge de lit.
Il est donc important que les malades respectent un isolement pendant toute la durée de la maladie (jusqu’à disparition des dernières croutes, le plus souvent 3 semaines).
Que faire en cas de symptômes ?
En cas d’apparition de symptômes (fièvre et éruption cutanée avec des vésicules), contacter votre médecin traitant ou un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) des infections par les VIH, des hépatites virales et des IST.
Il est recommandé de s’isoler en attendant un avis médical et d’éviter les contacts avec d’autres personnes.
Pour plus d’information, consulter la fiche d’information "Je suis atteint par le Monkeypox (variole du singe). Quelles précautions prendre pour mes proches et moi ?"
Monkeypox info service : un dispositif d’écoute pour répondre aux questions sur le virus Monkeypox
Depuis mercredi 13 juillet, un dispositif d’écoute est ouvert afin de répondre aux questions suscitées par la variole du singe. Subventionnée par Santé publique France et portée par SIS Association (Sexualités info service Association), la ligne téléphonique « Monkeypox info service » est accessible tous les jours de 8h à 23h, au numéro vert 0 801 90 80 69 (appel et services gratuits, anonyme et confidentiel). Ce dispositif a en charge d’accompagner les messages de prévention et les mesures de protection, d’informer sur les symptômes, les traitements et la vaccination, de conseiller et d’orienter vers les dispositifs de prise en charge.
La vaccination préventive contre le Monkeypox
Les personnes adultes contacts à risque élevé de variole du singe tels que définis par Santé publique France peuvent être vaccinées, incluant les professionnels de santé exposés sans mesure de protection individuelle. Il s’agit d’une vaccination postexposition, dans une stratégie réactive autour d’un cas confirmé de variole du singe. Dans l’idéal, le vaccin doit être administré dans les 4 jours après le contact à risque et au maximum 14 jours.
Face à la diffusion du virus Monkeypox (variole du singe), la Haute Autorité de santé, saisie par la Direction générale de la santé a recommandé dans son avis du 7 juillet 2022 qu’une vaccination préventive soit proposée aux groupes les plus exposés au virus.
Depuis le 11 juillet 2022, en plus des personnes qui ont eu un contact à risque avec une personne malade, les personnes entrant dans les indications retenues par la HAS peuvent prendre rendez-vous pour se faire vacciner sur l’ensemble du territoire :
– Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes rapportant des partenaires sexuels multiples.
– Les personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples.
– Les travailleurs-ses du sexe.
– Les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle.
La vaccination peut aussi être envisagée au cas par cas pour les professionnels de santé amenés à prendre en charge les personnes malades.
Les coordonnées de tous les centres de vaccination contre le virus Monkeypox sont disponibles sur : sante.fr/monkeypox
Bilan de la vaccination en France
Total du nombre de doses administrées au 09 avril 2023 |