Dans le prolongement des expérimentations du remboursement des thérapies non médicamenteuses conduites par la CNAM dans 4 départements depuis 2018, il s’agit de mettre en place un binôme médecin généraliste-psychologue au sein des structures d’exercice coordonné à même de proposer des séances de prise en charge psychologique et ce sans reste à charge pour le patient. Dans le cadre d’un parcours de soins fluide et efficace et avec le concours des structures pluri-professionnelles, il permet d’offrir une première réponse à des états de souffrance psychique repérés par le médecin traitant, tout en identifiant des indicateurs de gravité justifiant le cas échéant une orientation vers les soins spécialisés.
Cette mesure prévoit ainsi l’intervention de 200 équivalents temps plein (ETP) de psychologues qui en tant que salariés ou prestataires, prendront en charge des patients ayant plus de 3 ans et en souffrance psychique pour des troubles légers à modérés.
Ce dispositif s’inscrit dans le contexte de la pandémie et de la dégradation de la santé mentale qui en découle. Il est mis en œuvre par les ARS en régions. Il est complémentaire des autres démarches engagées par le Gouvernement dans le cadre de la crise (SantéPsyEtudiant ou PsyEnfantAdo) et du dispositif MonPsy prévoyant le remboursement par l’Assurance maladie des séances chez le psychologue. Cette mesure est une étape dans le chantier de l’accès de la population à des soins psychologiques de qualité portés par des psychologues de ville dans le cadre d’un parcours de soins coordonné.
Cette prise en charge des soins de psychologues est financée par le Fonds d’Intervention Régional pour un montant de 12M€ par an pendant trois ans.
Cette mesure est complétée d’autres mesures visant à renforcer l’offre de soutien psychologique et psychiatrique de la population :
Mise en place d’un numéro national de prévention du suicide 24h/24 7j/7
Recrutement de 160 ETP de psychologues supplémentaires dans les CMP
Renforcement de « l’aller vers » au travers des cellules d’urgences médico-psychologiques par la création d’un poste de psychologue et d’un infirmier dans les 41 CUMP régionales et renforcées
Création d’un poste de coordonnateur de PTSM pour chacun des 104 PTSM